L'histoire de l'Hôtel du Cheval Blanc

L'hôtel du Cheval Blanc est un cas unique à BARCELONNETTE. C'est depuis quatre générations, la même famille qui tient les rênes de cet établissement.

L'hôtel est quant à lui encore plus ancien. L'établissement était un relais de chevaux d'où vraisemblablement le nom de l'Hôtel (le cheval de robe blanche, plus rare, est la robe noble des chevaux).

Il y a en France, des dizaines d'hôtels, auberge, restaurant portant ce nom. Si des internautes en savent plus...

Sous l'hôtel, de grandes écuries voûtées (actuellement un garage) pouvaient recevoir une vingtaine de chevaux. Le fourrage était acheminé par voie souterraine (encore existante) d'environ une vingtaine de mètres reliant les bâtiments Rue Grenette et Rue de Savoie (anciennement "Rue de l'Ancien Cimetière") à la ferme annexe.

Les chevaux des diligences qui assuraient le service BARCELONNETTE-PRUNIERES étaient logés à l'écurie de l'Hôtel. Les départs et arrivées avaient lieu sur la place Manuel devant l'Hôtel des Alpes.

Au nord de l'hôtel, rue de Savoie, se trouve actuellement un grand parking. C'était anciennement un emplacement pour les voitures attelées. La toiture de l'établissement ainsi que tous les immeubles de la rue supporte une avancée d'un tiers de la surface. Cela permettait en hiver et par temps de pluie de protéger des intempéries les transports à cheval, les diligences etc...
On ne trouve nulle part ailleurs à Barcelonnette ce genre de construction.

Les archives personnelles de Georges BARNEAUD permettent d'établir la chronologie des propriétaires successifs depuis la fin du 19ème siècle.

Monsieur BONAFE, originaire d'Embrun, a acheté l'hôtel en 1899 à Antoine PONS (Antoine PONS décédera en 1900 percuté par une bicyclette !).

Monsieur BONAFE a ensuite vendu l'hôtel, en 1911, à Joseph BARNEAUD, le grand-père de Georges BARNEAUD.

Joseph BARNEAUD était originaire de SEYNE-LES-ALPES. Il faisait du maquignonnage, il achetait des bêtes dans la vallée et a certainement choisi au cours d'un de ses déplacements de s'installer à BARCELONNETTE.

Il a fait réaliser de gros travaux de rénovation dans l'hôtel dans les années 1914-1920. L'hôtel a été entièrement réhabilité. Georges BARNEAUD possède les factures de l'époque, tous les corps de métiers sont intervenus.

Il y avait alors une salle de bains pour l'hôtel, l'électricité et une cheminée dans chaque chambre.

Joseph BARNEAUD exerçait également le métier d'agriculteur.

Il exploitait des terres à l'Adroit. Le foin était descendu et stocké dans l'hôtel et les bouscatiers (marchands de bois) venaient en acheter. Sous les toits, une grande roue d'écureuil permettait de monter le fourrage.

Il avait également cinq à six vaches dans l'annexe de l'hôtel. La traite avait lieu tous les soirs, le lait partait à la Coopérative laitière, rue du Canal (actuellement restaurant LA SOURCE DE JADE)

Les personnages de la photo prise en 1911 sont, de gauche à droite :

  • Monsieur FAURE, garçon d'écurie et marchand de charbons,
  • Monsieur Joseph BARNEAUD,
  • son épouse,
  • ?
  • Monsieur GOIN, cuisinier (famille GOIN de l'Hôtel du Provençal)
  • deux femmes de ménage.

Le célèbre GUSTAS, personnage essentiel de la Pastourala de la Valèia de Mme Waton de Ferry, était garçon d'écurie à l'Hôtel.

Joseph BARNEAUD et son épouse eurent quatre enfants dont Joseph BARNEAUD, qui pris la suite de son père dans les années 1940.

Lui aussi a effectué de gros travaux dans l'hôtel dans les années 1955-1960. Il a acheté à Aimé PONS la maison mitoyenne à l'ouest en très mauvais état. Il 'a reconstruite pour permettre d'agrandir l'hôtel et a créé un bar au rez-de-chaussée.

En 1965, la tradition familiale se perpétue car Georges BARNEAUD, avec son épouse Annie, prennent les rênes de l'établissement (Joseph BARNEAUD décède en 1977).

L'Hôtel obtient le label "LOGIS DE FRANCE", il est reconnu par de nombreux labels touristiques, gastronomiques et hôteliers.

L'hôtel avait la particularité avoir des pensionnaires à l'année; Des personnes seules, retraitées (la Sousta n'existait pas encore).

Depuis 2005, c'est Christophe BARNEAUD et son épouse Stéphanie qui ont pris la succession familiale.

L'hôtel dispose actuellement de 20 chambres.
Le restaurant propose une cuisine traditionnelle à base de produits frais du terroir.

Photo de l'Hôtel prise en 2000